Clyde River, NunavutAnnée du financement: 2010-2011
Domaine: Partage des connaissances/éducation Personne-ressource: Shari Gearheard, Illisaqsivik Society Partenaires: Illisaqsivik Society, Université Lakehead Site Web: http://ilisaqsivik.ca Titre : Projet Arnait : Une retraite des femmes sur le changement climatique et la santé
Mesure : Ce projet repose sur un projet existant subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) qui a été entrepris dans les collectivités inuites de Clyde River et Qikiqtarjuaq, au Nunavut, et intitulé « Projet Arnait : Femmes inuites et subsistance : Le changement social et environnemental ». Il s’agissait d’une retraite sur les terres rassemblant des femmes de Clyde River et de Qikiqtarjuaq dans le but d’échanger leur recherche, leurs expériences et leurs connaissances. Toute la retraite était fondée sur le savoir traditionnel, les aînées prenant en charge la planification du projet et la conception des activités de la retraite. La retraite a permis aux femmes des deux collectivités de présenter leurs observations sur le changement social et environnemental et des stratégies d’adaptation et de renforcement des capacités, puis d’en discuter ensemble. Résultats : Une des conclusions très intéressantes de la retraite a été la découverte de la méthode des femmes pour créer un lien entre le changement climatique et la santé. Les sujets des ateliers de retraite reflétaient cet aspect avec des discussions telles que « Comment être une bonne personne » et « Ce que nous devrions enseigner aux jeunes filles ». Pour pouvoir résister aux changements environnementaux et sociaux et les supporter, les femmes doivent être fortes et en santé, et il doit en être de même pour leur famille. Pour être en mesure de s’adapter aux changements dans la collectivité, la société, la culture et l’environnement, l’essence de ce qu’elles sont doit être en santé. La retraite sur les terres était essentielle pour donner aux femmes le temps de réfléchir, de méditer de façon personnelle et d’établir des liens entre elles et avec les autres les collectivités. Même si « Être une bonne personne » peut sembler ne pas cadrer avec un projet axé sur le changement climatique, c’est précisément être une bonne personne en santé, dans une collectivité saine, qui permettra aux gens et aux collectivités de gérer les changements qui se manifestent. C’est cette croyance fondamentale qui a servi de fondation à la conception de la retraite pour les femmes. Les résultats des enquêtes auprès des femmes au sujet de leurs observations liées aux changements climatiques ont révélé que les femmes de 16 à 20 ans et de 21 à 30 ans avaient peu d’observations à faire sur les changements dans l’environnement et les conditions de vie des animaux. Elles ont fait remarquer qu’elles ne se déplaçaient pas souvent sur les terres et qu’il valait mieux poser les questions aux hommes. En revanche, les femmes de 41 ans et plus avaient de nombreuses observations à faire sur les changements relatifs aux conditions de vie des animaux et à l’environnement. Ces femmes sont plus susceptibles de se déplacer sur les terres et certaines ont passé leur enfance sur les terres. Par conséquent, elles possèdent une meilleure compréhension des changements environnementaux et en connaissent mieux le contexte. Produits : Des données qualitatives et quantitatives ont été recueillies au moyen de groupes de discussion, d’échanges et d’enquêtes avec les femmes. Les données recueillies sont liées aux ressources dont les femmes ont besoin pour vivre et à la manière dont elles partagent les ressources entre elles et avec la collectivité. |